• Classe: Actinoptergii
  • Sous-classe: Neopterygii
  • Infraclasse: Teleostei
  • Ordre: Salmoniformes
  • Famille: Salmonidae
  • Sous-famille: Salmoninae
  • Genre: Salmo
  • Espèce: Salmo Salar


 

Saumon de l'Atlantique (Salmo Salar)


La croissance:


Il existe plusieurs races de saumons qui passent une grande partie de leur vie dans la mer, mais qui remontent les fleuves pour aller se reproduire en eaux douces.

Nous allons nous concentrer plus particulièrement sur le saumon de l'Atlantique.


Il naît en amont des rivières, ce n'est alors qu'un être transparent et minuscule; mesurant un peu plus d'un centimètre de longueur.


Il est déformé au niveau du ventre par une bourse volumineuse " le sac vitellin" remplie de matières nutritives qui va lui permettre de s'alimenter durant les deux premiers mois de son existence. Durant cette période il restera caché entre les pierres et les gravillons du fond.


A 60 jours il n'a plus de poche et commence à chercher des larves.

Au milieu du printemps sa taille aura triplé ou quadruplé, il prendra alors l'apparence d'un petit poisson.


A un an il atteindra 15 cm de longueur et se fera appeler saumoneau. Son dos est grisâtre parsemé de points noirs et rouges, ses flancs sont barrés de grandes lignes sombres et sa queue est fourchue. Ce qui permet d'ailleurs de le distinguer à cet âge de la truite.


Les sujets d'un à deux, voire trois ans ou plus se réunissent en groupes et commencent en avril leur descente vers la mer. Leur livrée devient alors argentée, les taches sur les flancs disparaissent. Déjà plus vigoureux ils vont grandir rapidement et atteindre leur maturité sexuelle.


Une fois à l'embouchure des rivières, ils ne peuvent s'opposer à la force de la mer pour y pénétrer et cela malgré bien des efforts.

Aussi restent-ils dans cette zone durant un certain temps.


Dans cet endroit un peu particulier, l'eau n'étant ni douce ni salée, ils apprennent à s'adapter doucement au milieu salé où ils passeront leur vie future.

Ballottés ainsi durant un laps de temps assez restreint, ils acquièrent enfin une corpulence et une vigueur suffisante pour vaincre la barrière de courant qui les mène enfin vers l'océan.


Ces poissons qui dans les rivières se nourrissaient de larves d'insectes, de daphnies, de crevettes d'eau douce et autres petits animaux, mangent maintenant des harengs, sprats, équilles ou épinoches mais surtout des crustacés.


Ce changement de régime a une influence directe sur la croissance du saumon.

Au bout d'un an en mer, il mesure 50 à 60 cm pour un poids entre 1,5 et 3,5 Kg. 12 mois plus tard il mesurera de 70 à 90 cm pour un poids allant de 4 à 8 Kg.

Après 3 ans il dépasse un mètre pour un poids de 13 Kg.


Certains saumons restant dans l'océan et n'allant jamais frayer dans les rivières peuvent atteindre une corpulence considérable.

  


Comment récupère t'on ses données?


 Observer un animal terrestre n'est pas toujours chose aisée, que dire dès lors d'animaux vivant en milieu aquatique.


Pour les saumons, il n'est pas besoin de les suivre, ils portent l'histoire de leur vie sur les écailles.


En effet celles-ci sont marquées d'anneaux concentriques permettant de savoir combien de temps il est resté en eau douce et en eau salée. Et donc de connaître le nombre de migrations qu'ils font.

  


Migration de frai:


Une fois matures les saumons commencent leur migration de frai. Ils effectuent alors des milliers de Km afin d'arriver à l'embouchure des rivières qui les ont vu naître; pouvant parcourir jusqu'à 50 voir 100 Km par jour.


On pense qu'ils retrouvent la bonne rivière grâce à l'odeur de l'eau mais rien à ce jour n'est encore totalement confirmé.


Un jour ils arrivent enfin à l'embouchure, ils cessent alors de s'alimenter et remontent à l'amont des rivières dans une course épuisante. On croirait presque que rien ne peut les y en empêcher; courants, rapides et même cascades seront franchis. Seuls les barrages et les centrales électriques sont des obstacles infranchissables. Heureusement des installations sont maintenant prévues à cet effet.


Le saumon ne s'alimentant plus, puise dans ses réserves de graisse, pouvant perdre de 30 à 40% de son poids. C'est pour cette raison d'ailleurs que la peau perd de son élasticité et que les écailles se rident. Cette flétrissure reste visible et permettra donc de retracer sa vie comme vu au chapitre précédent.


Une fois au terme de son long périple, dans les eaux claires, la femelle se prépare pour la reproduction escortée d'un ou plusieurs mâles qui vont se battre farouchement et dont le vainqueur aura le privilège de féconder les ovules de la femelle.


A coups de queue violents elle creuse le lit de la rivière pour faire les nids dans lesquels elle placera les oeufs. Dès qu'elle a pondu, le mâle les ensemence immédiatement après quoi, ils recouvrent ensemble la ponte de gravillons.


La femelle pond en plusieurs fois et ce durant 2 à 3 jours voir parfois 10 jours.


De 1500 à 8000 oeufs par Kg de poids de l'animal seront ainsi pondus. Ce qui donne un total allant de 12.000 à 15.000 oeufs.

  


Et ensuite !!!


Ensuite, totalement épuisés, les saumons finissent par mourir. Mais ce n'est pas systématique.


Plus les femelles que les mâles se laissent porter par les courants. 4 à 6% d'entre eux arriveront à la mer et reprendront très vite des forces.


Ils pourront procréer une seconde fois. 1 pour 1000 arriveront même à le faire une troisième fois.


Les modifications apportées aux cours d'eau par la construction de canaux et de barrages ainsi que la pollution des rivières par les résidus industriels et les substances chimiques font que les saumons déclinent.


Nul n'est besoin de donner de chiffres. Pour le prouver il suffit de suivre les pêches.


A l'heure actuelle en Europe, les pêcheurs attrapent en une année le nombre de spécimens qu'ils capturaient jadis en une seule journée.