Colibri à gorge rubis (Archilochus colubris )

Description:

Le Colibri à gorge rubis  est l’espèce la plus commune et la plus répandue de la famille des colibris (oiseaux-mouches) au Canada. De l’extrémité de son bec jusqu'au bout de sa queue, il mesure entre 7,5 cm et un peu plus de 9 cm, pour un poids maximum de 38 grammes. Puisqu’il a la même taille qu’un gros insecte, on le confond souvent, surtout à la tombée de la nuit, avec des sphinx; des papillons dont les dimensions, la forme et la façon de voler sont similaires.

Le mâle a les parties supérieures d’un vert lustré aux reflets métalliques, les parties inférieures d’un blanc grisâtre et la queue fourchue. Il porte à la gorge un splendide jabot de soyeuses plumes rubis, qui, selon l’angle d’éclairage, peuvent paraître parfois orange, parfois noires comme jais. La femelle est semblable, mais sa gorge est blanc grisâtre. Sa queue est arrondie, et certaines plumes extérieures de la queue, qu’elle montre lorsqu’elle adopte certaines postures ou lorsqu’elle vole, sont tachetées de blanc. Le bec du Colibri à gorge rubis est long, droit et presque aussi effilé qu’une aiguille à repriser.

Reproduction:

En mai, lors de la parade nuptiale, surtout lorsqu'il rencontre d'autres mâles ou des femelles, le mâle effectue une série d'envols suivis de piqués décrivant de grands arcs, tel un pendule. Ces voltigements peuvent atteindre une amplitude de 12 m de hauteur. Le mâle exécute aussi d'autres acrobaties prenant la forme de vols verticaux ou horizontaux répétés, accompagnés d'un bourdonnement (produit par ses ailes) et de petits cris aigus.

Souvent près d'un cours d'eau, la femelle construit seule son nid. D'un diamètre extérieur variant de 2,5 à 4,4 cm, celui-ci consiste en un assemblage extensible de duvet végétal, d'écailles de bourgeons et de fils d'araignées sur lesquels sont fixés des fragments de lichen. Installé sur une branche d'arbre, le plus souvent à une hauteur de 3 à 6 m, ce nid accueille habituellement 2 oeufs blancs de la grosseur d'un pois.

La période de nidification s'étend de mars à juillet permettant ainsi au colibri à gorge rubis d'avoir 2 à 3 couvaisons par an.

A la naissance les jeunes pèsent environ 10 gr. Ils seront sevrés entre 18 et 22 jours; ils auront alors atteint le poids de 20 gr. Ils atteindront leur maturité sexuelle à 12 mois et auront alors atteint le poids de 30 gr.

Répartition

Le Canada compte cinq espèces de colibris, mais seul le Colibri à gorge rubis est présent dans les régions de l'Est. Il habite la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard, le sud du Québec ainsi que l'Ontario jusque dans les environs du lac des Bois et du lac Nipigon, au nord. Vers l'ouest, l'aire de répartition du Colibri à gorge rubis couvre le sud du Manitoba, le centre de la Saskatchewan et le centre et le sud-est de l'Alberta.

L'espace vital de cet oiseau est assez conséquent: environ 10 ha pour un couple

Deux fois par an, le colibri à gorge rubis migre de l'Amérique centrale jusqu’au Québec en traversant le golfe du Mexique parcourant ainsi une distance de près de 800 km au-dessus de la mer.

Les ailes des oiseaux-mouches battent l’air de 22 à 70 fois par seconde, à une vitesse donc supérieure à celle que l’œil humain peut enregistrer, le mouvement de leurs ailes apparaît ainsi flou.

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René Mayorga

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Alimentation

Grâce à son bec mince et sa longue langue extensible, le colibri à gorge rubis se nourrit du nectar des fleurs et de minuscules insectes. Il est particulièrement attiré par les fleurs tubulaires et les éricacées. Il apprécie également la sève sortant des trous creusés par les pics. De plus, il est friand des abreuvoirs offrant de l’eau sucrée installés par l’homme.

Ces oiseaux se nourrissent du nectar d’une trentaine d’espèces de fleurs grâce à une longue langue extensible, ou capturent des insectes en vol. Dans certaines parties de l’aire d’hivernage, des individus arrivent alors que les sources de nectar sont encore rares, et dépendent des insectes pour s’alimenter, jusqu’à ce que la floraison associée à la saison sèche se produise. Même quand les fleurs nectarifères sont disponibles, les insectes peuvent représenter jusqu’à 14 % du régime hivernal.

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Prédateurs

Du fait de sa ressemblance avec les insectes il est la proie des éperviers et des buses ainsi que d'autres prédateurs insectivores. Les colibris se prennent parfois aux toiles d'araignées ou s'empêtrent de quelque autre façon; incapables de se dégager, ou encore, ils s'empalent sur une épine ou tout autre objet pointu.

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