Naissance des espèces
Naissance des espèces
Naissance des espèces
Naissance des espèces
Naissance des espèces
Naissance des espèces
Naissance des espèces
Naissance des espèces




Il est parfois étonnant de voir le nombre d'espèces et de sous-espèces d'animaux que l'on peut rencontrer et pas toujours facile de s'y retrouver.

Il est tout aussi difficile de comprendre comment les animaux ont évolué et pourquoi ont-ils évolué différemment.

Nous allons tenter d'y répondre.

Un petit aperçu à droite montre le nombre d'espèces qu'il existe.

Le processus par lequel une espèce engendre deux ou plusieurs espèces distinctes est appelée spéciation.

 

La naissance des espèces.


La spéciation géographique.


La spéciation géographique ou spéciation allopatrique est la plus fréquente. Elle se produit lorsqu'un obstacle ( montagne, océan, désert, ... ) se dresse sur l'aire de répartition d'une espèce.


Les populations séparées tendent peu à peu à devenir distinctes, surtout si les conditions climatiques régnant de part et d'autre de cette frontière naturelle sont différentes.

Au bout d'un certain temps, les individus des deux populations ne peuvent plus se reproduire entre eux, même si la barrière géographique disparaît ( ils ne sont plus sexuellement attirés les uns aux autres, leur saison des amours ne coïncide plus, l'accouplement entre les membres n'engendre plus de descendance viable, ou bien les hybrides sont normaux mais restent stériles, etc ... ). Les deux populations sont devenues distinctes.


Du moins le croyait-on jusqu'il y a peu; nous en reparlerons un peu plus loin.


Un exemple parfait de cette spéciation est l'Australie. Suite à une montée des eaux il y a environ 10.000 ans, l'Australie s'est scindée de la Tasmanie. S'en est suivi un climat différent et les animaux comme l'ornithorynque par exemple sont devenus jusqu'à 3 fois plus gros que leurs congénères sur le continent.

Les animaux ont évolués différemment mais pas seulement, les végétaux également comme l'eucalyptus géant.



Haut de page


La spéciation sympatrique:


 De nouvelles espèces peuvent aussi apparaître par spéciation sympatrique. Dans ce cas, l'isolement reproductif n'est pas d'origine environnementale, mais plutôt d'ordre génétique.


Il se produit chez des individus partageant un même territoire.


 Une modification brutale et aléatoire des caractéristiques génétiques apparaît chez un individu, généralement à la suite d'une mutation ou d'une multiplication accidentelle du nombre de chromosomes.


La reproduction de cet individu avec un membre de la population mère est vouée à l'échec, l'isolement reproductif est immédiat.


Cette spéciation est impossible chez les grands animaux dont la reproduction nécessite toujours le concours de deux individus.


C'est pourquoi cette spéciation est plutôt associée aux végétaux bien que selon certains biologistes, la spéciation sympatrique peut aussi chez quelques animaux ( insectes notamment ) découler de la manière dont les espèces exploitent les ressources.


Pour étayer leurs dires prenons l'exemple de la mouche de la pomme dans l'Hudson.


Avant 1850 les drosophiles pondaient sur les aubépines. De grands vergers ont alors été plantés. Certains drosophiles ont continué de pondre sur les aubépines, les autres sur les pommes. Maintenant il y a deux espèces de drosophiles.


Haut de page

  


La spéciation péripatrique:


La spéciation péripatrique est issue de l'importation d'une population dans une nouvelle niche environnementale, une niche écologique.


La spéciation péripatrique est presqu'allopatrique mais il subsiste encore une petite zone de contact entre les deux populations presque séparées.


Haut de page


L'évolution:


La sélection naturelle est le mécanisme fondamental de l'évolution des espèces. Les individus les mieux adaptés à leur milieu survivent plus longtemps que les autres et engendrent plus de descendance.


Au départ, l'apparition d'un quelconque caractère est aléatoire. La sélection naturelle ne retient ce caractère que s'il représente un avantage pour celui qui le possède. La notion d'avantage dépend du milieu car un caractère bénéfique dans un certain milieu peut constituer un handicap dans un environnement différent. L'évolution est donc initialement due au hasard, puis est conditionné par l'environnement. Il n'est donc pas surprenant de trouver dans un même milieu, au terme de cette sélection naturelle, des organismes non apparentés présentant des caractéristiques ou une morphologie semblable.


Les biologistes ont extrait plusieurs lois, ainsi les mammifères vivant sous les climats froids tendent à avoir une taille plus grande, une morphologie compacte et des appendices ( museau, queue, pattes, oreilles ) plus courts que les espèces vivant sous les climats chauds.




Haut de page


La sélection naturelle:


 Variation, reproduction et hérédité. Tels sont les trois pilliers de la sélection naturelle.


L'évolution biologique peut être définie comme une modification de la composition génétique d'une population au cours des temps.


Pour que cette modification intervienne il faut qu'un caractère, gouverné par un équipement génétique particulier, apparaisse au hasard chez un individu de la population. Quand l'individu en question ( animal, plante ou micro-organisme ) se reproduit, il transmet ce caractère à sa descendance suivant les lois de l'hérédité. C'est sur cette base qu'agit la sélection naturelle. Car si le nouveau caractère confère à l'individu un avantage, il augmente plus de descendants que ses congénères, l'individu porteur du nouveau caractère le propage dans la population.


En revanche si le nouveau caractère est handicapant, l'individu qui est porteur peut mourir ou avoir des difficultés de reproduction. Il ne transmet donc pas son caractère qui est alors éliminé de la population. En résumé la sélection naturelle retient et élimine certains caractères


Haut de page

  


La théorie de l'évolution:


Les espèces actuelles sont le fruit de milliards d'années d'évolution. La théorie de l'évolution élaborée il y a 150 ans et constamment améliorée depuis, constitue aujourd'hui un outil scientifique précieux pour cerner au plus près l'histoire de la vie.


Les êtres vivants présentent une extraordinaire diversité, mais aussi de nombreuses ressemblances. De cette observation est née il y a deux siècles, l'idée de parenté entre les espèces qui suggérait une origine commune à l'évolution.


Deux thèses sont offertes pour expliquer l'évolution:


La théorie du gradualisme qui dit que l'évolution s'effectue lentement par des changements de caractères progressifs.


La théorie des équilibres ponctués qui dit que l'évolution se ferait au contraire par sauts. Pendant des millions d'années une espèce ne change pratiquement pas puis, une mutation survient et modifie l'espèce de manière importante.


Grâce à la biologie moléculaire, on a démontré qu'elles sont toutes les deux valables. Elles expliquent différentes étapes de l'évolution.


A l'heure actuelle nous avons deux exemples frappant d'évolution:


Haut de page


Le kermode:


 L'ours kermode est une sous-espèce d'ours noir américain. Sa particularité vient de sa couleur blanc crème.


Il possède une truffe noire et des griffes couleur ivoire.


 A savoir qu'un individu sur dix est nanti d'une fourrure blanche ou crème. Ce n'est en aucun cas un animal albinos et n'est pas non plus lié à l'ours polaire ou encore aux ours bruns de couleur blanche vivant sur les îles en Alaska.


La particularité de sa fourrure est en fait due à la présence d'un gène récessif.



Haut de page


Le pizzly ou grolar:


D'après la spéciation géographique dont nous avons parlé au début de cette page, l'accouplement entre les membres d'un environnement différent ne devrait pas engendrer de descendance viable ou alors si ces animaux sont viables, ils sont stériles.


Voici donc un exemple qui pose beaucoup de questions. Le pizzly est l'hybridation d'individus nés d'un ours polaire et d'un ours brun.


Deux espèces totalement différentes, vivant dans des milieux complètement opposés et aux comportements alimentaires tout aussi différents.


Des cas ont été observés depuis 2006. Les études montraient alors la combinaison entre les différents gênes, mais depuis peu la génétique vient de découvrir qu'au lieu d'avoir des êtres stériles, les pizzlys sont capables de se reproduire, ils viennent de prouver l'accouplement d'un pizzly avec un autre ours.


Ce phénomène dut au réchauffement climatique explique sans doute en partie cela, comme le lien commun entre ces ours dont le matériel génétique de départ vient d'une même souche mais n'explique pas tout.


Que va devenir cet animal?


Comment va-t'il évoluer et surtout qu'elle est l'avenir de l'ours polaire?


Haut de page